L'ordre-établi

Publié le par DoDeKa

 

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Non contents de ne pas pouvoir se gérer socialement, la race humaine a mise en place un système de régulation des débordements et des accès de folie des individus, la police. Au départ, on parle de protection des biens et des personnes, c’est là le fondement des services de police. Puis vient la quête de domination, le sentiment d’impunité, la toute-puissance. Entre les deux, un brouhaha de patrouille, des labyrinthes de demi-tours, des litres d’inutilités brulés aux yeux des passants, des convulsions injustifiés du corps policier, des allers, des retours et des actes notifiés de présence aux carrefours.

 

Jean-Denis est policier à la Brigade anti criminalité corrosive associé longitudinalement à une recette extrêmement appuyé techniquement (Baccalauréat), il me raconte :


« - La police aurait peur en quelque sorte ?


- C’est dans toutes les villes la même chose. Nous avons nos noms tagués sur les murs (Jean-Louis + Gérard = Pédé). La réponse de notre hiérarchie, ça a été de muter Gérard a un bout de la France et Jean-Louis à l’autre. Depuis 10 ans, c’est la débâcle dans la police, on recule, on a honte, nos uniformes, c’est même pas de la marque.  Sans parler de nos voitures, des tas de boue, 250 000 km au compteur, le chauffage bloqué à fond.


- Vous êtes donc des sous-merdes, un peu comme Jack’Mam ? D’ailleurs, je crois qu’il fait partie de vos services. Il me semble l’avoir déjà vu vêtu d’un brassard « POLICE ».  

 

- Le flic est un sous-citoyen. Nos sommes les pare-balles de la société, les Philippe Risoli de la médiation culturelle. Il ne nous reste qu’à nous écraser. Notre hiérarchie ne nous laisse pas affronter les petits caïds. On doit faire dans la discrétion, l’hypocrisie. Alors tout le monde nous prend pour des incapables.

 

- Mais quelles sont vos méthodes réelles ? Les méthodes de terrains ?

- Ce sont les méthodes dictés par notre cœur, les méthodes anciennes, pas moyenâgeuses mais on sent l’envie d’en découdre. Certains sourires sadiques sont accrochés à la tête des commissaires depuis de longues années, ils n’arrivent pas à le décrocher. Un exemple : « Le type était au téléphone quand on s'est approché pour le contrôler. Je m'adresse à lui en le vouvoyant pour lui demander de mettre fin à sa conversation téléphonique, il me répond en me tutoyant : "Tu es qui toi pour me demander de m'arrêter de téléphoner. Personne ne me contrôle ici." Il a pris direct deux pièces de cinq francs (des gifles). Après, il nous disait : "Bonjour, merci et au revoir." Bien sûr que je me mets hors clous en agissant ainsi. Mais pourquoi devrait-on baisser la tête ? Si tous les flics agissaient ainsi, les problèmes seraient vite réglés. Pour moi, ça, ce n'est pas une bavure, c'est une démarche citoyenne.* »

 

- Et l’usage des armes à feu ?

 

- A force d’avoir le doigt sur la gâchette on va tirer. Vous par exemple, la main sur votre bite, elle vous sert au moins une fois par jour. Alors pensez l’état mental de nos confrères. Ils vont finir par tirer à vue dans tous les sens sans faire de distinction. Ils deviennent tous dingues. Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes entraînés pour ne plus avoir de sentiments ni d’égards envers des yeux plaintifs. Pas de compassion dans le but de ne pas nous laisser attendrir... surtout par les mineurs, les plus filous, ce sont eux les plus dangereux. La race juvénile doit disparaître. »

 

« Il court il court le furet, il est passé par ici, il repassera par là » DoDek’Banane

 

*Mot pour mot, Article extrait de Le Point, propos d’un policier de la BAC

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